Normalement affecté au service public ou à l’usage du public, le domaine public peut aussi être utilisé privativement.
Il y a utilisation privative du domaine public lorsqu’une partie du domaine public est soustraite à l’usage commun au seul profit d’une personne privée ou morale.
Pour occuper régulièrement une dépendance du domaine public, il est nécessaire, conformément aux dispositions de l’article L. 2122-1 du Code général de la propriété des personnes publiques (CGPPP), de disposer d’un titre d’habilitation.
Il faut donc distinguer entre l’occupation privative autorisée et l’occupation privative non autorisée.
Pour déterminer si un linéaire est autorisé au stationnement de longue durée, trois autorités différentes doivent intervenir :
En premier lieu, le préfet, car le stationnement sur les berges est réglementé par des arrêtés préfectoraux qui déterminent :
En second lieu, le maire, car, en application de l’article L. 2124-13 du Code général de la propriété des personnes publiques, ce dernier doit donner son accord pour que le gestionnaire du domaine délimite les zones de stationnement.
En troisième lieu, le gestionnaire du domaine public, qui délimite les zones de stationnement des bateaux.
L’autorisation administrative concernant le stationnement privatif peut être sous forme unilatérale, dénommée « autorisation d’occupation temporaire » (AOT), ou de contrat, dénommé « convention d’occupation temporaire » (COT).
Cette autorisation, très souvent fondée sur un cahier des charges, précise les conditions de l’occupation privative sur le domaine public.
Elle est toujours temporaire, précaire et révocable à tout moment.
Enfin, en contrepartie, l’usager devra payer une redevance domaniale.
En dehors d’une autorisation délivrée par le gestionnaire du domaine public, l’occupation est dite « non autorisée ».
Cette situation emporte les conséquences suivantes :
Ce dernier demandera au juge, d’une part, la condamnation du contrevenant à une amende et, d’autre part, de lui enjoindre, sous astreinte journalière de quitter la zone.
Dans le cadre de cette procédure, le gestionnaire demandera au juge d’ordonner toutes mesures utiles, notamment l’astreinte journalière, pour faire évacuer l’occupant.
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